L’écrivain espagnol Fernando Arrabal est né le 11 août 1932 à Melilla (Maroc Espagnol), peu de temps avant la guerre civile qui va déchirer son pays.
Auteur de romans, de poèmes, de près de 70 pièces de théâtre (théâtre complet réuni en France jusqu’à ce jour en 19 volumes), d’essais, d’épîtres (dont la fameuse Lettre au général Franco, parue du vivant du dictateur) et de près de 150 livres pour bibliophiles et poèmes illustrés entre autres par Dalí, Picasso, Saura, Olivier O. Olivier, Dorny, Cortot, Pouperon, Fassianos... Il a également réalisé 7 longs métrages dont Viva la muerte (qui enthousiasma John Lennon au Festival de Cannes en 1970), J’irai comme un cheval fou, l’Arbre de Guernica… le dernier étant consacré à Jorge Luis Borges et intitulé Jorge Luis Borges – Una vita di poesia (bientôt disponible, en version adaptée, en livre)…
Fernando Arrabal a été le fondateur en 1962 du Mouvement Panique avec Roland Topor et Alejandro Jodorowsky. «Panique» vient du Dieu Pan, «la totalité». L’homme «Panique» est un homme de tous les refus, du refus de tous les dangers, il ne s'expose pas et ne meurt pas en héros. L’œuvre d’Arrabal est traduite dans la plupart des langues (il est l’un des auteurs francophones les plus traduits en Europe) et son théâtre parmi le plus joué au monde, ne voit jamais le soleil se coucher.
«Joyeusement ludique, révoltée et bohème, l’œuvre d’Arrabal est le syndrome de notre siècle de barbelés et de camps: une façon de se maintenir en sursis». (Dictionnaire des littératures de langue française).
Quand il ne voyage pas à travers les continents pour donner des conférences, assister aux représentations de ses pièces, «constater» l’état du monde et défendre les droits de l’homme là où ils sont bafoués, Fernando Arrabal vit et travaille à Paris. La Pierre de la Folie, livre panique publié pour la première fois en 1963 par Julliard, aujourd’hui devenu introuvable, est enfin réédité aux éditions maelstrÖm.