Martin Bakero, thérapoète, a investi les frontières de ce qu’il a nommé « poésie acousmantique », à savoir la mésure entre la pensée sonore et sa spatialisation l’aspect mantique fourni par le travail de permutation et de combinatoire et la présence atomique inhérente à la lettre et au souffle.
Grâce à une exploration sur la syllabe, il crée une nomenclature entre le son, l’image et le texte en poésie ; il cherche à réinventer le lien entre les mots et les choses, entre réel et imaginaire.
Il qualifie de « poésie pneumatique » la possibilité d’insuffler la vie aux objets à travers la poésie. Dans une perspective d’approche centrée sur le protoverbal, il utilise des appareils électroacoustiques, ce qui l’a fait évoluer vers ce qu’il appelle « l’électropneumatique ».
Dans ses présentations publiques, il conduit une transe où le souffle poétique devient vie. Il utilise notamment des poèmes en mouvement – projetés sur son corps et des écrans – et spatialise sa voix en multiphonie, modifiée par des filtres acousmatiques ; il brûle le poème en interprétant avec sa lecture la poésie naissant dans la combustion du texte, entre l’encre et le vide.
Il fait des recherches autour de la bioélectricité, la mécanique quantique et les fluides, l’art gravitationnel, la thaumaturgie, la cabale phonétique et la poétique de l’inconscient. Il vise l’optophonétique et la synesthésie.
Il a fait des performances, des installations, des films, des expositions et des programmes de radio dans différents lieux de l’Europe et de l’Amérique.
Il travaille sur des supports matériels et immatériels et mène des associations libres avec des amis artistes et scientifiques, tout en explorant la mathématique fondamentale, la physique des cordes et les super-asymétries. Il fabrique des objets extatiques selon des procédures cabalistes. Grâce à la mise en place de dispositifs, d’antennes, de capteurs et la découverte de nouvelles techniques de lectoécriture, il peut explorer les frontières entre le son, le sens, l’odorat, la vision. Il travaille sur la dialectique DNA-RNA, PP-PR, et sur les accélérations des particules dans le vide, déployant à la fois les résonances et les acuités de l’espacetemps.
Dans ses recherches, il quête les vases communicants entre la poésie et la réalité. Tout en élaborant le concept de la thérapie comme un art, il dirige des cures, privilégiant la trouvaille de techniques poétiques du symptôme. Il conduit aussi des groupes de lectures et des séminaires autour de la folie, la poésie et les poétiques de l’inconscient.
Il travaille dans des hospices psychiatriques (l’Hôpital de Saint-Denis, Conseil Général de la Seine Saint-Denis) en cherchant des chemins poétiques du symptôme. Il travaille aussi à Barcelone et à Madrid dans des ateliers qu’il dirige pour Thérapoètes. Il est par ailleurs membre du Centre de Recherches en Psychanalyse et Médecine (C.R.P.M.) à Paris VII et il a imparti des cours magistraux aux Universités de Paris VII, Paris VIII, Paris XIII, Université de l’Andalousie, Université Diego Portales, Université Catholique du Chili, Université du Chili. Il est docteur en psychopathologie à l’université de paris-VII. Il étudie et compose de la musique électroacoustique au Conservatoire de Paris.
Il a entamé plusieurs révolutions, poésie en action, entre autres en créant le Cabaret Pneumatique et en étant membre fondateur des mouvements poétiques « Réevolution poétique » et « Foro de Escritores».
Il engendre une transfusion entre l’image acoustique et les autonomatopées.
Chez MaelstrÖm, il a publié Philtre (retiré de la vente), Philtre2 (2009) et Vice Versa (2007, coédité avec les éditions À Hélice).
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