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Jour après jour, le réveil puis le travail, dans une éternelle boucle infrangible, tel Sisyphe et son rocher. L’être humain est un automate absorbé par la « ville-usine », monde-usine, qui l’avale tout entier pour le cracher, vidé de soi, de tout.
Aujourd’hui, dans les open spaces écrasants, prisons déguisées, on enferme corps et esprit. Le travailleur brainstorme, mais la tempête qui gronde n’a pas le droit d’être exprimée. Il garde les yeux rivés sur le cloud, à défaut de pouvoir rêver la tête dans les nuages. Les pixels dansent sous ses yeux, sous le rythme du métronome invisible qui sous-tend le système. Usine moderne, la charade exigeante se répète encore et encore.
Derrière le grand sourire du networking et des afterworks, derrière le jargon lisse et creux du corporate business, derrière la famille accueillante du travail se cache un monstre carnassier qui piétine l’être humain, qui le musèle, qui l’étouffe et qui exige compliance, obéissance, pas de résistance, juste de la performance au travail, et mettez-y de la joie surtout.
La Fabrique à cercueils, ce sont quatorze poèmes engagés, quatorze appels au réveil, quatorze cris pour briser le silence imposé. Jérémie Tholomé dénonce le quotidien que l’on nous a forcés à internaliser, que l’on a normalisé : que l’on doit briser. Il se livre à un travail poétique, libre, qui s’adresse à chaque corps pris dans l’engrenage de la Fabrique à cercueil. Sa poésie est là pour nous sortir de notre sommeil, nous secouer de notre torpeur. Elle dévoile l’exploitation que l’on nous cache derrière une surface homogène et propre. Elle nous met en garde également. Peut-être, l’être humain cessera d’être un outil-automate avant qu’il ne soit trop tard et qu’il ne se fasse dévorer par le système qui n’en recrachera qu’un squelette lisse et brillant.
Peut-être, je le souhaite, les fabriques à poésie pourront un jour remplacer la fabrique à cercueils.
 
Day after day, the alarm, then work: an unbreakable, endless loop, like Sisyphus and his boulder. The human being is an automaton, swallowed by the “city-factory” - the world-factory - only to be spat out emptied of everything, emptied out of themself.
Today, bodies and minds are being locked away in crushing open spaces - a prison in disguise.  Workersbrainstorm -  but expressing the brewing storm is not allowed.
Their eyes are riveted on the cloud storage - but they cannot dream, no head in the clouds.   Pixels dance before their gaze, to the rhythm of the invisible metronome underpinning the system. A modern factory, the rigorous charade repeats itself again and again.
Behind the wide smile of networking and afterworks, behind the polished and hollow jargon ofcorporate business, behind the welcoming work family lurks a carnivorous monster that tramples on human beings, muzzling them, suffocating them and demanding compliance, obedience, no resistance, just acceptance – and above all, put some joy into it.
La Fabrique à cercueils (literal translation “The Coffin Factory”) is a series of fourteen engaged poems. Fourteen wake-up calls, fourteen cries to break the enforced silence. Jérémie Tholomé denounces the daily routine that we have been forced to internalize, that we have normalized – that we must dismantle. His free, poetic work is intended for each and everybody caught up in the gears of the “Coffin Factory”. Jeremie’s poetry is here to wake us from our slumber, to shake us from our torpor. It reveals the exploitation hidden from us behind a slick and pristine surface. It also warns us. Perhaps, human beings will cease to be tool-automats before it is too late, and they get devoured whole by the system – which will spit out nothing but smooth and shiny bones.
Perhaps, I hope, poetry factories will one day replace the Coffin Factory.
 
 

by Héloïse le 15/05/2025

 
 
Publié dans Journaux de stagiaires
lundi, 21 avril 2025 12:06

Clark Nova

Dans ce premier roman, noir mais non dénué d’humour, le poète Jérémie Tholomé redonne vie aux personnages de l’écrivain américain William S. Burroughs et les plonge à nouveau dans un monde monstrueux.

 
Publié dans Fictions
mercredi, 10 janvier 2024 12:03

Bookleg #192 La Plaine

Une utopie de Aurélien Dony et de l'Absolu Théâtre. Sortie le 7 février 2024

 
mercredi, 10 janvier 2024 11:58

Bookleg #191 L'amour n'est pas un champ de bataille

Le nouveau Bookleg de Jérémie Tholomé. Sortie le 7 février 2024

 
vendredi, 16 septembre 2022 08:49

Bookleg #182 Memory Babe

 

 
dimanche, 24 avril 2022 07:00

Le Grand Nord

 

 
Publié dans Rootlegs
jeudi, 12 novembre 2020 13:04

Bookleg #161 La Fabrique à cercueils

Le nouveau bookleg de Jérémie Tholomé!

 
jeudi, 12 novembre 2020 13:01

Jérémie Tholomé

Jérémie Tholomé est un poète belge né en 1986. Assistant social et enseignant, la ville de Charleroi et ses habitants sont ses principales sources d’inspiration. Ses influences littéraires débutent à l’adolescence avec Jack Kerouac et les poètes de la Beat Generation. Animateur d’événements poétiques et d’ateliers d’écriture, il accompagne également des auteurs et autrices sur le chemin de leurs propres publications. Lauréat du prix Hubert Krains 2021 et finaliste du prix CoPo 2023, il publie ses textes chez maelstrÖm reEvolution..

Après Rouge charbon, il publie un deuxième bookleg : La Fabrique à cercueils et en 2022 son premier Rootleg Le Grand Nord.

Site internet : http://jeremietholome.com/

 

 
Publié dans Auteurs

 
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