Gioia Kayaga sur le papier, Joy Slam sur scène, est née en 1990 à Dinant des meilleurs parents que la terre puisse offrir. Elle est trop bavarde de naissance. Elle apprend encore à respirer. Elle a étudié les romanes ; enseigné le FLE et l’alpha quelques années à Bruxelles ; puis s’est jetée à corps perdu en poésie, happée par le slam et le rêve un peu fou d’en faire un métier. Elle a publié en 2015 son premier bookleg L’arbre sans racines d’un pays sans soleil, suivi en 2016 d’un livre-CD — issu de son premier spectacle complet — Tram25 et de l’album « L’art de la joie » en 2019. Elle a gagné quelques prix, rencontré des êtres magiques (reconnaissez-vous). Elle a pris le micro un peu partout en Belgique, mais aussi en France, Suisse, Allemagne, Roumanie, au Canada, au Niger, à Madagascar, La Réunion... Elle a animé des centaines d’ateliers et de stages d’écriture / slam / coaching scénique auprès de publics de 10 à 89ans, en Belgique et ailleurs. Elle a mis en scène des spectacles et performances. Elle pousse des coups de gueule parfois viraux sur les réseaux sociaux. Elle a écrit un générique, « Exotique », et un ciné-poème, « Vitiligo », avec Soraya Milla. Elle est membre fondatrice du collectif bruxellois Slameke, organise des micros-ouverts, programme des artistes nationaux et internationaux, produit des vidéos (Paroles de femmes). Elle est poète public dans les stations de métro bruxelloises. Elle espère réussir à accoucher de son premier roman, bientôt. Faire des enfants, encore. Elle a envie de flirter avec le théâtre et d’apprendre à danser. Elle reviendra toujours à la musique parce qu’elle ne sait pas chanter. Elle veut tout à la fois. Elle se disperse souvent. Sa famille et ses amis sont sa colonne vertébrale, mais elle est trop distraite pour leur montrer autant qu’elle le voudrait. Alors elle l’écrit, pour se rattraper. Son ventre crie « Afrique ». Sa peau cherche le soleil. Son âme vient du Sud. Elle est insatiable. Elle a faim de toujours plus de rencontres, de connexions, de rêve, d’imagination, de voyages. Elle a commencé à respirer le jour où elle a rencontré son public. Elle oublie parfois de manger. Elle veut transmettre la lumière en plongeant au cœur d’elle-même. Elle milite activement pour de nombreuses causes, trop nombreuses pour être reprises dans cette biographie déjà bien trop longue. Elle cherche encore ses mécènes. Elle parle parfois d’elle-même à la troisième personne. Elle se demande si vous lirez jusqu’ici. Elle s’égare toujours. Elle en veut encore plus. Sa vie est une quête. Elle n’en aura jamais assez. Elle est incapable de se résumer, en gros.
Son nouveau livre, Ensauvagement - le petit livre de la colère, sort le 17 novembre 2020.