Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère
Charles Baudelaire
Il me fallait produire ce témoignage par l’écriture, comme une dette à la sirène.
Il fallait creuser aux tréfonds de l’inconscient de l’Occident, dont l’alpha et l’oméga correspondent à un processus d’exclusive accumulation matérielle, pour y discerner la phobie de ce double mouvement qui est celui du fleuve et celui des nuages. Phobie du flux cyclique, de l’onde en devenir perpétuel. Phobie de toute forme de reliance entre le séminal et le matriciel. Phobie de cette créolisation qu’appelle de ses vœux, depuis Carthage et Rome, pour suivre la pensée poétique d’Edouard Glissant, une encyclique des nuages caraïbes.
Jean-Louis Lippert (Anatole Atlas), le 18/04/2005