Je la surpris toute ingénue sortant du cocon d’une gare.
Ses deux lourdes valises m’offrent l’occasion de l’aider.
Je porte et, portant, nous devisons.
Je porte l’air de rien. Arrivé devant ma maison,
lui propose de monter. Elle répond :
« Merci j’ai à faire : des cages à embaumer, dépoussiérer,
repoussiérer, mille îlots désolés qui n’attendent que moi.
Pouvez-vous garder cette malle ?
Je reviendrai demain. »
Ses yeux pleins de liqueur me percent d’un sourire.