Mais le temps de la vie
mon corps radeau passera de l’autre côté
j’ai laissé sur l’autre rive l’orteil
je me suis jeté dans le bleu de l’océan ce matin de janvier
à l’heure où la marée
emporte les pêcheurs
à la dérive
Je suis feu la mer me séchera
et je vivrai éternellement comme l’enfant de ce pays
vit au yeux des invisibles.
la couleuvre de mes mots est le vers nu de l’ignorance